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Jean-Marc Scanreigh
Jean-Marc Scanreigh est un artiste français né le 27 septembre 1950 à Marrakech (Maroc).
Il réalise des dessins, des peintures, des estampes et des livres d’artiste.
Depuis 2007, J.-M. Scanreigh vit à Nîmes où il enseigne à l’École des Beaux-arts de Nîmes après avoir été enseignant dans les écoles de Saint-Étienne et de Besançon.
Jean-Marc Petit (de son vrai nom) passe son enfance en Alsace et dès l’adolescence, il montre un intérêt pour l’art et la peinture. Il se rend régulièrement aux expositions du Musée d’Art moderne de Strasbourg coorganisées par Le Conseil de l’Europe.
Sa carrière démarre de façon autodidacte après des études de physique-chimie à Strasbourg (Université Louis Pasteur) qu’il ne termine pas. Pour pouvoir assumer financièrement son activité artistique, le jeune artiste travaille d’abord comme postier.
C’est après une exposition du mouvement Support/Surfaces que l’artiste tentera sa chance et sera exposé à son tour. 1978 représente un tournant, puisqu’il obtient un poste d’enseignant à l’école des Beaux-Art de Saint-Étienne malgré l’absence de formation artistique. Il sera amené à s’occuper de l’atelier de gravure en 1985. La reconnaissance de l’enseignement artistique, après celle de l’institution muséale, officialise « Scanreigh » (le pseudonyme qu’il a choisi pour signer son œuvre).
« […] L’assemblage, le puzzle, le palimpseste sont des procédés privilégiés pour moi : il me faut toujours un préalable pour travailler. Longtemps ce fut des fonds froissés, aujourd’hui ce sont surtout des collages de mes propres estampes et pages de livres d’artiste. Je me réinvente une paroi rupestre avec des accidents de surfaces qui sont autant de défis à relever ou à exploiter. Une esthétique primitiviste peut-être, mais l’art non occidental n’est plus à découvrir ni à défendre ; je jouis d’une liberté acquise par ceux qui l’ont fait avant moi sans me sentir obligé de décliner une dette. Mes citations, essentiellement des autocitations, sont davantage une illustration de la circularité omniprésente dans la création. Les Italiens de la transavantgarde l’ont fait à leur manière avec ironie, je le fais autrement, plus proche de l’obsessionnalité de l’art brut mais conscient de ce que la culture se mord parfois dangereusement la queue… ce que les exclus de la culture ignorent. J’imagine parfois un Docteur Frankenstein-de-l’art bricolant de toutes pièces un hybride pour briser le cercle vicieux. […] »
Catalogue du Théâtre de Sain-Quentin-en-Yvelines, mars 1998.
La peinture sera le premier médium investi par l’artiste. Le déclic de proposer son travail à des galeries se produit après une exposition du mouvement Support/Surfaces à la librairie-galerie Les Idées et les Arts de Strasbourg. C’est dans cette même galerie que le jeune artiste montre ses premières toiles.
En 1976, J.-M. Scanreigh expose dans l’ancien Musée d’Art Moderne de la ville de Strasbourg. Les premières années de l’artiste sont plutôt fastes et se concrétisent en 1979 par une exposition personnelle au Centre Georges-Pompidou dans le cadre des Ateliers d’aujourd’hui, et par une participation à l’exposition Après le classicisme au musée d’Art contemporain de Saint-Étienne produite par Bernard Ceysson.
Au début des années 80 et de façon progressive l’abstraction cède la pas à la figuration. L’artiste se libère de ses premières influences (Hantaï, Support/Surface, Louis Cane) et trouve une forme d’expression plus personnelle. En s’éloignant des effets de mode du début des années 80 et adoptant cette démarche, l’artiste rencontre quelques difficultés à se faire exposer de nouveau dans les lieux qui l’ont accueilli à ses débuts. Parallèlement, l’artiste trouve à Lyon (et Villeurbanne la ville limitrophe à Lyon) où il habite depuis 1983 de quoi intégrer l’estampe à son travail. Il se renouvelle par la réalisation de nombreux bois gravés et de nombreuses lithographies.
J.-M. Scanreigh expose dans plusieurs galeries à Lyon, Saint-Étienne et Genève et certaines institutions font des acquisitions. Dans ce nouveau contexte, les peintures de J.-M.Scanreigh viennent s’enrichir vers 1986 de collages utilisant ses propres estampes et les peintures chatoyantes de l’artiste sont ponctuées de touches souvent en noir et blanc issus des collages.
En 1992 et toujours sur Lyon, la galerie Françoise Moulin défendra l’artiste pendant plusieurs années.
En 2010, Il est le premier artiste à bénéficier du changement du statut des universités françaises qui leur permet d’acquérir des œuvres d’art. Ainsi l’université Lyon 3 a inauguré une salle de la Manufacture des tabacs, à Lyon, avec un choix de tableau de l’artiste.