Description
Invité en résidence en 2013 par le musée de l’Abbaye, Alain Bernardini avait présenté l’année suivante l’exposition Fabrique à Saint-Claude.
Alain Bernardini est né en 1960 en France, vit à Vitry-sur-Seine en banlieue parisienne et travaille partout.
Il n’est pas diplômé d’une Ecole des Beaux Arts. Après avoir été lycéen pas longtemps, apprenti maçon, rien, homme de ménage, laveur de vitres, associé d’une entreprise de nettoyage, il entreprend des études qui le conduisent à obtenir une Licence en Arts Plastiques option Littérature à l’université Paris I Sorbonne Centre Saint Charles en 1991. Tout en continuant à exercer une activité salariale en entreprise, il expose régulièrement depuis 1992 et est chargé de cours depuis 1996 à l’université Paris 8 St Denis. Durant une dizaine d’années, il a fréquenté une vingtaine de jardiniers municipaux dans des parcs en banlieue nord de Paris. Il a mis en scène ces paysages municipaux et leurs jardiniers en utilisant la lecture performance, des diaporamas,
des installations avec dessins, vidéo et machines, ainsi qu’une collaboration dans une pièce chorégraphique de Dominique Jégou.
Depuis 5 ans, il tente de mettre en scène une autre représentation du monde du travail. Des employé(e)s d’usine de textiles, d’agroalimentaire, de conserverie, de construction automobiles, de machines agricoles, d’imprimeries, (etc…) sont modèles et acteurs de scènes photographiques et vidéographiques. Exit l’activité des salariés, le travail rejoué ou les portraits hiératiques.
Il a envie d’autres choses, d’autres énergies que celles déployées pour la production de l’entreprise. Il demande donc aux salariés de réaliser des actions qui les représentent dans des situations de pauses, d’inactivités, de jeux, d’interdits.
Une sorte de défi commun aux clichés sur le monde du travail.
Extrait du cat. de l’exposition Usine, 2000 / Un sourire de toi et j’quitte ma mère